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Manoir Balleroy

Les plus anciens textes mentionnant " le grand Manoir" sur "le chemin au Roi" datent du XVIème siècle. Il est en effet mentionné dans un document notarié en 1598 que la propriété appartenait "à Jacques Tabouret, époux d'Anne de Balleroy, représentant les droits de Nicolas Balleroy, porteur du contrat de fieffe de 1401". C'est probablement son fils, Louis Tabouret, sous le règne de Louis XIII, qui entreprit une première série de constructions et de modifications pour moderniser l'ensemble.

Sur un des murs des communs figure une date : 1758... C'est le seul indice de datation concernant la 2éme grande phase de travaux qui donne à cette maison son style néoclassique. Ce vaste chantier fut engagé par Pierre Le Cocq, avocat au baillage de Caen et principal propriétaire terrien de Biéville, qui hérita de cette demeure en 1739.

La propriété fut ensuite vendue en 1761 au négociant caennais Jean-Charles Longuet, qui fonda dans les dépendances en 1786 une fabrique d'étoffes et de chapeaux en feutre. Cette installation souleva l'inquiétude des habitants de Biéville portée par la marquise de Livry de Bénouville (propriétaire de terres dans la vallée) qui interpella l'Intendant de Caen à ce sujet :

" Les eaux de la petite rivière du Dan vont être empoisonnées par les déchets des feutres et toutes les drogues employées pour la teinture des étoffes.                 Ce sera pour les bestiaux un danger permanent".

  1. Morel, Biéville-Sur-Orne, Ed Louis Jouan, 1911, p.25.

Jean-Charles Longuet marqua aussi son époque par sa dimension sociale et sa bienveillance envers ses employés : peut-être inspira-t-il son arrière petit-fils Charles qui épousa la fille de Karl Marx...  En 1806 la manufacture ferma et Jean-Charles Longuet dût vendre la propriété à Noël Lance, directeur de la mine de Littry, dont la famille est toujours propriétaire des lieux.

En juin 1944, la cave du XVème siècle servit d'abri à de nombreuses familles du bourg de Biéville. Le manoir porte d'ailleurs toujours des stigmates de la libération de la commune.

La propriété fait en partie l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis 1989.

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